Le Maroc a maintenu sa notation “B” dans le dernier rapport d’évaluation des risques publié par Coface (Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur), l’un des principaux assureurs-crédit mondiaux. Cette classification, demeurée inchangée depuis plusieurs années, traduit une situation où, selon les termes du rapport, «les entreprises peuvent poursuivre leurs activités sans entraves majeures, même en présence de fragilités institutionnelles ou extérieures persistantes.»
Le document met en valeur la vigueur des équilibres macroéconomiques du royaume chérifien, en dépit des tensions géopolitiques et des fluctuations des marchés internationaux. Selon Coface, «le maintien de la note “B” atteste de la stabilité politique et de la maturité économique du Maroc, capable de préserver une croissance ordonnée tout en diversifiant sa base productive.»
Cette appréciation s’explique notamment par la continuité des politiques publiques menées dans les domaines de l’énergie, de l’industrie et des infrastructures, qui ont permis de soutenir la structure productive nationale et d’assurer une meilleure résistance aux chocs externes. Coface observe que «le Maroc a su conjuguer rigueur budgétaire et ouverture mesurée, tout en demeurant un point d’ancrage régional pour les échanges commerciaux.»
Un contraste régional marqué et un climat d’affaires préservé
L’assureur souligne par ailleurs le contraste grandissant entre les économies d’Afrique du Nord. Selon le rapport, «l’Algérie, la Tunisie et la Libye subissent de plein fouet la nouvelle série de droits de douane imposés par les États-Unis, atteignant par endroits 30 %, alors que le Maroc ne se voit appliquer qu’un taux symbolique de 1 %.»
Le rapport note en outre que «le Maroc conserve une économie encore dépendante de l’agriculture, mais son essor industriel et logistique, soutenu par les zones portuaires et la montée en puissance de Tanger Med, affirme son rôle de plaque tournante régionale.»
