Le Maroc prendra part, aux côtés de plusieurs pays africains, à la neuvième édition du forum Africagua Canarias, qui se tiendra les 20 et 21 novembre à Fuerteventura, dans l’archipel des Canaries. Cette rencontre, conçue comme un espace de dialogue entre l’Europe et l’Afrique, conjugue réflexion technique et concertation économique autour de la gestion de l’eau et de la transition énergétique.
Selon les organisateurs, «Africagua Canarias n’est pas un congrès au sens classique du terme, mais un forum biennal qui a su transformer la parole en engagements tangibles, en plaçant le réseautage au cœur de sa méthode et la coopération public-privé comme principe d’action.» Portée par la Chambre de commerce de Fuerteventura, le gouvernement des Canaries et le Cabildo insulaire, la manifestation illustre une diplomatie économique de terrain, nourrie par la continuité des échanges et la fécondité des alliances.
Un carrefour géostratégique et institutionnel entre les continents
Les responsables soulignent que «le choix de Fuerteventura ne relève pas du seul pragmatisme logistique». Par sa situation dans l’Atlantique, l’île «agit comme une passerelle naturelle entre l’Europe et l’Afrique». Ce rôle d’articulation est renforcé par «la stabilité politique, la sécurité juridique et le régime fiscal singulier reconnu par l’Union européenne», autant d’éléments qui font de l’archipel «un centre privilégié pour le commerce et la coopération intercontinentale».
L’Afrique au cœur d’une réflexion partagée sur la transition énergétique
L’édition 2025 verra la participation active du Maroc, du Sénégal, de la Gambie, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée équatoriale, présents à travers leurs entreprises, agences publiques et administrations. Cette implication, indiquent les organisateurs, «confère au forum sa pleine dimension africaine et en fait un véritable espace de coopération concrète entre continents».
Africagua Canarias se présente comme «un forum international dédié à l’eau et aux énergies renouvelables, destiné à tisser des convergences entre l’Europe et l’Afrique, à promouvoir un accès équitable à l’eau de qualité et à l’énergie propre, à favoriser la transmission technologique et l’investissement dans des infrastructures durables».
Les débats aborderont «la gestion de l’eau, la désalinisation, la dépuration, l’irrigation, l’autoconsommation énergétique, le stockage et les formes d’hybridation avec la désalinisation», tandis que les discussions sur la gouvernance, le financement et la recherche appliquée «offriront aux idées le passage naturel vers la mise en œuvre».
Devenu au fil des éditions «une plateforme de référence régionale — et désormais transcontinentale — pour concevoir des solutions adaptées aux climats arides, semi-arides et insulaires», le forum offre une tribune rare aux PME et start-up du secteur. Pour ses promoteurs, «c’est cette alchimie d’échanges et d’expériences partagées qui explique pourquoi la communauté technique et entrepreneuriale revient, tous les deux ans, à Fuerteventura».