La marine royale marocaine a reçu, mardi 27 mai, un patrouilleur de haute mer construit par le chantier espagnol Navantia, lors d’une cérémonie de mise à l’eau organisée à San Fernando, en Andalousie. Cette annonce consacre une coopération navale ancienne entre les deux royaumes, nourrie par la constance des échanges et une estime technique réciproque.
D’une longueur de 87 mètres pour une largeur de 13 mètres, le bâtiment — référencé sous le numéro 565 — pourra accueillir à son bord 60 marins. Sa construction, étalée sur trois années, aura mobilisé plus d’un million d’heures de travail et généré environ 1 100 emplois directs, indirects et induits. À cette livraison s’ajoute un ensemble de prestations comprenant pièces détachées, documentation technique, outillage spécialisé, ainsi qu’un cycle de formation en Espagne destiné au personnel embarqué de la marine royale.
87 mètres, 60 marins, 1 100 emplois
Parmi les invités figuraient Patricia Cavada, maire de San Fernando, Aurora Salvador, maire de Puerto Real, Blanca Flores, sous-préfète de Cadix, et Rubén Rodríguez Peña, vice-amiral et chef de l’Arsenal de Cadix (Alardiz).
Alberto Cervantes, directeur des bâtiments d’action maritime chez Navantia, a ouvert les interventions officielles en saluant la mémoire de José Antonio Rodríguez Poch, ancien responsable du programme marocain, décédé il y a un an. «Ce bâtiment illustre la maîtrise acquise par nos équipes et la continuité d’une relation fondée sur l’exigence et le respect mutuel», a-t-il déclaré.
Mohammed El Fadili, capitaine de vaisseau major représentant la marine royale, a insisté sur la portée stratégique de cette réalisation : «Ce patrouilleur incarne les liens profonds d’amitié et de coopération qui unissent les Royaumes du Maroc et d’Espagne, la Marine royale et les ateliers de Navantia». Il a ensuite souligné la cohérence de cette acquisition avec les orientations militaires du Royaume : «Cette unité témoigne de la volonté du roi Mohammed VI, chef suprême et chef d’état-major général des Forces armées royales, d’édifier une marine robuste, réactive et durable, capable de répondre aux nouveaux défis de la sécurité maritime».
Le président de Navantia, Ricardo Domínguez, a conclu en rendant hommage aux ouvriers, techniciens et ingénieurs ayant contribué à cette œuvre navale, qu’il a qualifiée de «preuve éloquente d’une entente patiente et résolue entre deux nations riveraines d’un même destin maritime».
Le patrouilleur a ensuite été solennellement lancé à la mer depuis la rampe numéro 3, sous les regards conjoints d’Alberto Cervantes et de Mohammed El Fadili.
