Le ministère de la Santé, derrière l’augmentation du prix d’Auréomycine la fameuse « pommade jaune », sucite l’ire du consommateur

Le ministère de la Santé a cédé à la pression du lobby de l’industrie pharmaceutique au Maroc en procédant à l’augmentation de 11 médicaments, dont l’Auréomycine. Il s’agit du médicament préféré des Marocains communément connu sous le nom de « pommade jaune ».

Un arrêté du ministère de la Santé prévoit des augmentations de plusieurs médicaments, dont l’antibiotique « Auréomycine ». Il est désormais commercialisé à 10 dirhams le tube. Cette pommade est très prisée des Marocains, un peu comme un antidote ou un médicament miracle. Un must have dans la boîte à pharmacie.

Selon plusieurs internautes, cette augmentation montre que le ministère de la Santé s’est plié à la demande des producteurs de médicaments étant donné que ces derniers ont menacé, à plusieurs reprises, de cesser d’approvisionner le marché national de plusieurs médicaments au cas où la marge des bénéfices reste maigre.

Soulignons que le Maroc s’est engagé, depuis quelques années déjà, dans une politique de révision des prix des médicaments. Et ce, conformément, au décret 2-13-852 relatif aux conditions et aux modalités de fixation des prix de vente des médicaments fabriqués localement ou importés. Ce décret, notamment dans son deuxième article, fixe les prix publics de vente.

Conformément à ce texte, le prix public de vente (PPV) d’un médicament, fabriqué localement ou importé, est calculé à partir du prix fabricant hors taxe auquel s’ajoutent les marges bénéficiaires ainsi que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) lorsqu’elle existe. Celles-ci concernent notamment la distribution par le grossiste et le pharmacien d’officine ainsi que l’importation, qui couvre également les frais d’approche et les droits de douane. Cette révision peut, comme le cas présent, tout aussi aboutir à une hausse, et non à une baisse automatique. Au grand dam des Marocains, qui tiennent El Othmani responsable des hausses de prix des produits de consommation ainsi que des politiques économiques jugées trop conciliantes envers les intérêts des grands groupes ou institutions étrangers.

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