Le monde amateur demande la tête de Lekjaâ

Affaibli depuis le camouflet sportif et humain des Lions en Égypte, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaâ, est en ligne de mire.

En marge de l’assemblée générale élective, tenue lundi à Skhirate, et qui a reconduit Saïd Naciri à la tête de la Ligue nationale du football professionnel, le représentant du troisième échelon professionnel de la zone sud, Mehdi Azdidat, n’a pas mâché ses mots : «Il fallait que M. Lekjaâ remette sa démission et étudie sans complaisance les raisons du fiasco de l’équipe du Maroc en Égypte. Il a un énorme part de responsabilité dans la débâcle des Lions, tombés de haut, dès les huitièmes de finale.»

Lors de la CAN 2019, le Bénin a éliminé le Maroc, quart de finaliste de la précédente édition après une séance de tirs au but (1 – 1, 4 tirs au but à 1). Dans la foulée de cette défaite, le sélectionneur national Hervé Renard a quitté son poste.

C’est un feuilleton à rebondissements. Le monde amateur, sans moyens et sans opportunités d’accès aux ligues supérieures, remet en cause l’organisation des compétitions professionnelles. Figure consensuelle mais dont le mode de gouvernance est critiqué, Lekjaâ, 49 ans, vit des heures agitées. Reconnu comme le grand artisan du dossier qui a permis la professionnalisation du football, sa réforme pour la gouvernance de la FRFM est considérée comme défectueuse, car elle ne privilégie que les grands clubs de la ligue majeure, affirme Azdidat, le seul à ne pas avoir validé les rapports moral et financier de la LFP. Il ajoute que le milieu amateur profite peu de l’enthousiasme du taulier du football national.

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