Le parquet de Tanger requiert une enquête judiciaire après la mort d’une fillette dans une crèche privée

Le parquet général près la cour d’appel de Tanger a requis l’ouverture d’une enquête judiciaire à la suite du décès d’une fillette survenu dans une crèche privée de la ville. Le procureur général du roi a formulé une demande d’instruction pour établir les circonstances exactes de ce drame ayant provoqué une vive émotion au sein de la population tangéroise.

Selon les éléments de l’enquête préliminaire, «la requête du ministère public concerne la propriétaire de l’établissement et une employée, soupçonnées d’avoir exposé et abandonné un enfant de moins de quinze ans dans un lieu isolé ayant entraîné la mort». Les deux femmes sont également poursuivies pour «escroquerie et exercice d’une activité sans autorisation». Le juge d’instruction a, de ce fait, «ordonné leur placement en détention en attendant la poursuite d’un examen détaillé destiné à déterminer toutes les responsabilités liées à cette affaire».

Des révélations troublantes issues de l’enquête policière

Les investigations menées par les services de police judiciaire ont mis en évidence «de sérieuses contradictions entre la première version avancée et les faits établis». Selon les premiers constats, «la direction de la crèche avait évoqué un prétendu accident causé par une chute fortuite du nourrisson depuis un endroit surélevé». Transportée d’urgence à l’hôpital, «la fillette n’a pas survécu aux blessures graves qu’elle présentait à la tête».

L’analyse des enregistrements de vidéosurveillance a révélé «une tout autre réalité», a-t-on rapporté. Les images montrent qu’«une employée de la crèche avait confié la garde du nourrisson à une enfant âgée de huit ans, incapable de la porter convenablement». La fillette serait «tombée à plusieurs reprises, subissant des coups violents au niveau du crâne qui ont provoqué un saignement interne fatal».

Toujours selon les constatations judiciaires, «l’ensemble des protagonistes a été entendu, y compris les responsables de la crèche et les parents de l’enfant mineure impliquée dans l’incident». Cette dernière a été remise à son père, «aucune intention criminelle n’ayant été retenue contre elle», tandis que «les deux responsables de la structure ont été placées sous le régime de la garde à vue pour approfondissement de l’enquête».

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