Le proton n’est plus un mystère pour Latifa El Ouadrhiri, une chercheuse marocaine en physique nucléaire

Latifa El Ouadrhiri, chercheuse marocaine, a réussi à effectuer les premières mesures 3D de la structure interne du proton. Travaillant au sein d’une équipe au laboratoire Thomas Jefferson aux États-Unis, elle a développé des techniques pour sonder l’intérieur du proton.

La mesure de la distribution de la pression à l’intérieur du proton est désormais possible, et ce, grâce à la découverte de la chercheuse marocaine Latifa El Ouadrhiri et des membres de son équipe au laboratoire Thomas Jefferson dans l’état du Virginie aux États-Unis.

L’équipe de physiciens a effectué les premières mesures 3D de la structure interne du proton.

En effet, les protons constituent la majeure partie de la matière dans l’univers. Ils sont beaucoup trop petits pour être vus au microscope. Les physiciens étudiaient les protons en leur envoyant des électrons de haute énergie. Les expériences montrent que chaque proton doit être constitué de trois quarks maintenus ensemble. Mais les scientifiques ne savent pas grand-chose sur la disposition des quarks en 3D ou sur les propriétés mécaniques du proton.

Ce n’est que maintenant que l’équipe de Latifa El Ouadrhiri développe des techniques permettant aux scientifiques de sonder l’intérieur du proton.

« Avant les années 90, nous ne pouvions étudier que la structure unidimensionnelle du proton« , explique El Ouadrhiri dans une interview publiée dans la revue scientifique Nature. « Permettez-moi de faire une simple comparaison. Alors ce que nous avons fait avant les années 90 et 2000, c’est comme si nous voulions étudier le cœur, et nous l’étudions par électrographie, un processus qui consiste simplement à enregistrer l’activité électrique du cœur, et cela nous donne une structure unidimensionnelle qui nous en dit beaucoup sur le cœur, mais pas tout« . El Ouadrhiri explique alors qu' »avec le cœur, nous avons la technologie médicale d’imagerie 3D qui permet actuellement aux médecins d’apprendre plus, de façon non invasive, la structure du cœur. Et c’est ce que nous voulons faire avec la nouvelle génération d’expériences« .

Les recherches de Latifa El Ouadrhiri et de son équipe ont été largement repris par de nombreux magazines scientifiques américains et étrangers qui l’ont qualifiée de « compétente » et de « grandiose« .

L’ambassade américaine à Rabat a par ailleurs saisi l’occasion pour féliciter la chercheuse pour avoir fait une telle trouvaille.

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