La Chambre de commerce du Qatar a mis en avant la nécessité de donner une vision nouvelle aux échanges économiques avec le Maroc, en plaçant le secteur privé au cœur d’une coopération tournée vers les énergies renouvelables. Lors d’un entretien à Doha entre Mohamed bin Ahmed bin Tawar Al Kuwari, premier vice-président de la Chambre de commerce du Qatar, et une délégation de la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (Fenelec) du Royaume du Maroc, conduite par Ali Al Harthi, les deux parties ont examiné les moyens «d’élargir les échanges commerciaux et d’approfondir la coopération économique bilatérale».
M. Al Kuwari a déclaré que «le milieu des affaires qatari manifeste un vif intérêt pour les opportunités d’investissement au Maroc», soulignant que le royaume «constitue un marché prometteur, favorable à la constitution d’alliances industrielles durables avec des entreprises marocaines». Il a ajouté que «les garanties et avantages proposés aux investisseurs étrangers au Maroc comptent parmi les plus attractifs de la région».
Le responsable qatari a précisé que le volume des échanges entre les deux pays avait atteint environ 988 millions de riyals (près de 2,77 milliards de dirhams) au cours de l’année écoulée, avant de noter que «la création de partenariats plus structurés et d’alliances économiques pérennes devrait permettre de hausser sensiblement ce chiffre». Il a réaffirmé que «la Chambre de commerce du Qatar demeure résolument disposée à accompagner les investisseurs marocains souhaitant accéder au marché qatari».
Alliances industrielles et ouverture africaine
Pour sa part, Ali Al Harthi, président de la Fenelec, a salué «la profondeur des liens fraternels unissant le Qatar et le Maroc» et mis en relief «la nécessité de faire progresser les relations commerciales, en particulier entre les acteurs privés des deux royaumes». M. Al Harthi a estimé que «les capacités industrielles et financières du Qatar exercent une réelle attractivité sur les entreprises marocaines», tout en rappelant que «le marché marocain, compétitif et structuré, demeure une porte d’entrée stratégique vers le continent africain».
M. Al Harthi a invité les sociétés qataries à explorer «les nombreuses perspectives d’investissement offertes dans les domaines marocains de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables», indiquant que ces projets pouvaient «se concrétiser à travers des partenariats industriels ou des coopérations entre les secteurs public et privé». Il a ajouté que «l’industrie marocaine des batteries connaît un essor remarquable, exportant vers l’Europe, l’Amérique et l’Afrique», et jugé «essentiel d’organiser des rencontres économiques conjointes pour présenter les produits et favoriser l’échange des savoir-faire».
De son côté, Rashed bin Hamad Al Athba a estimé «nécessaire de voir émerger des partenariats commerciaux tangibles entre les deux pays», en rappelant que «le Conseil d’affaires qataro-marocain demeure un instrument privilégié du développement des échanges bilatéraux». M. Al Athba a souligné que «l’accompagnement des entreprises des deux nations reste au centre de nos priorités».
Cette entrevue entre la Chambre de commerce du Qatar et la Fenelec a témoigné d’une volonté partagée d’ériger une coopération industrielle durable, fondée sur la complémentarité économique et la confiance réciproque.