Dans un discours adressé à la nation le 31 octobre, le roi Mohammed VI a salué la dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, qu’il a qualifiée de tournant déterminant dans le processus onusien relatif au Sahara, estimant qu’elle établit désormais «les principes et les fondements susceptibles de conduire à un règlement politique définitif de la question du Sahara, dans le strict respect des droits légitimes du Maroc».
Le souverain a déclaré que «nous entrons dans la phase décisive du processus onusien dès lors que la résolution du Conseil de sécurité définit les principes et les fondements susceptibles de conduire à un règlement politique définitif de ce conflit, dans le strict respect des droits légitimes du Maroc».
Le roi Mohammed VI a précisé qu’en conformité avec cette orientation, «le Maroc procédera à l’actualisation et à la formulation détaillée de la proposition d’autonomie en vue d’une soumission ultérieure aux Nations unies», ajoutant qu’en tant que «solution réaliste et applicable, la proposition d’autonomie devra constituer la seule base de négociation».
Un tournant du processus onusien
Le monarque a exprimé «ses remerciements et sa considération à tous les pays qui, par leurs positions constructives et leurs efforts soutenus en faveur du bon droit et de la légitimité, ont contribué à l’avènement de ce changement».
Il a tenu à «réserver une mention spéciale aux États-Unis d’Amérique, sous le leadership du président Donald Trump, dont les efforts ont permis d’ouvrir la voie à un règlement définitif de ce conflit», avant d’adresser «ses remerciements à nos amis en Grande-Bretagne, en Espagne et plus spécialement en France, dont les efforts ont concouru à faire aboutir ce processus pacifique».
Le souverain a également remercié «tous les pays arabes et africains frères qui n’ont jamais cessé d’exprimer leur soutien inconditionnel à la marocanité du Sahara, ainsi que les différents pays du monde qui appuient la proposition d’autonomie».
Le roi Mohammed VI a affirmé que «par la grâce du Seigneur et avec son aide, après 50 ans de sacrifices, nous ouvrons un nouveau chapitre victorieux dans le processus de consécration de la marocanité du Sahara, destiné à clore définitivement le dossier de ce conflit artificiel, par une solution consensuelle fondée sur la proposition d’autonomie».
Il a souligné qu’«il est un véritable motif de fierté que ce changement historique intervienne à la période où sont commémorés respectivement les 50ᵉ et 70ᵉ anniversaires de la Marche verte et de l’indépendance du Maroc».
Une reconnaissance internationale accrue
Le souverain a observé que «nous vivons une étape charnière et un tournant décisif dans l’histoire du Maroc moderne : désormais, il y aura un avant et un après 31 octobre 2025», affirmant qu’«il est venu le temps du Maroc uni qui s’étend de Tanger à Lagouira : celui dont nul ne s’avisera de bafouer les droits, ni de transgresser les frontières historiques».
Il a rappelé avoir déjà indiqué «qu’en ce qui concernait l’affaire de notre intégrité territoriale, nous étions passés d’une phase de gestion proprement dite à celle d’une dynamique de changement», précisant que «la dynamique que nous avons impulsée ces dernières années a commencé à porter ses fruits sur tous les plans».
Le roi Mohammed VI a noté que «les deux tiers des États membres des Nations unies considèrent désormais que la proposition d’autonomie est le seul cadre qui vaille pour parvenir au règlement de ce conflit». Il a ajouté que «la reconnaissance de la souveraineté économique du Royaume sur ses provinces du Sud s’est largement étendue après que de grandes puissances économiques comme les États-Unis d’Amérique, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, l’Espagne et l’Union européenne ont décidé d’encourager les investissements dans ces provinces et de promouvoir les échanges commerciaux avec elles».
Enfin, le souverain a soutenu qu’«avec un tel atout, ces provinces peuvent désormais s’affirmer au sein de leur environnement régional, y compris la région du Sahel et du Sahara, comme un pôle de développement et de stabilité et un axe central de l’activité économique».
