Les autorités sanitaires britanniques ont diffusé, jeudi 9 octobre, un document de référence détaillant les conditions d’exportation temporaire des chevaux participant au Longines Global Champions Tour du Maroc 2025 (17-19 octobr) prestigieuse compétition équestre réunissant les plus hauts niveaux de cavaliers internationaux.
Le texte, référencé 8862NFG, précise que le certificat sanitaire d’exportation 8862EHC doit accompagner chaque cheval à destination du Maroc. Il y est énoncé que «le certificat ne saurait être lu isolément, mais conjointement avec le 8862EHC» et que les exportateurs «doivent obtenir, avant chaque expédition, tous les renseignements requis auprès des autorités vétérinaires du pays importateur ou de leurs représentants au Royaume-Uni».
Selon le document, la certification «doit être signée par un vétérinaire officiel ou par un inspecteur vétérinaire autorisé», désigné par le ministère de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales (Defra), le gouvernement écossais, le gouvernement gallois ou le département de l’agriculture, de l’environnement et des affaires rurales d’Irlande du Nord (Daera). Chaque certificat doit être «signé, daté et tamponné dans une couleur autre que le noir», et accompagné de tous les documents justificatifs, notamment les rapports d’analyse. Une copie certifiée doit être transmise au centre de services aux usagers de l’agence pour la santé animale et végétale (Apha) dans un délai de sept jours.
Le texte précise encore que «le vétérinaire officiel doit vérifier l’identité de chaque cheval par comparaison avec son passeport» et que le croquis d’identification figurant sur le certificat doit être intégralement complété. L’examen clinique doit intervenir «dans les vingt-quatre heures précédant l’exportation», et les résultats des tests effectués avant le départ doivent être annexés au dossier.
Formalités sanitaires, déclaratives et logistiques
Le document exige du propriétaire ou de son mandataire «une déclaration écrite attestant que le cheval réside au Royaume-Uni depuis plus de six mois», ainsi qu’une attestation du transporteur relative «aux moyens de nettoyage et de désinfection du véhicule». Le vétérinaire est également tenu «de s’entretenir avec l’exportateur des modalités de transport, notamment du repos, de l’abreuvement et de l’alimentation des chevaux durant le trajet». Ces déclarations, souligne le texte, «doivent être conservées par le vétérinaire officiel à des fins d’archivage».
En matière de maladies à déclaration obligatoire, il est indiqué que «la certification peut être signée au nom du ministère par le vétérinaire officiel, sous réserve d’une autorisation écrite (formulaire EC 618)». Le document ajoute que «si le cheval n’a pas séjourné quinze jours sur le lieu d’exportation, des attestations supplémentaires émanant des vétérinaires responsables des autres lieux de résidence sont requises».
S’agissant des vaccinations, «les certificats de vaccination ou copies certifiées des pages correspondantes du passeport doivent être annexés au certificat». Le texte précise toutefois que «les vaccins contre la rhinopneumonie équine, causée par le virus herpès équin, peuvent ne pas offrir une protection complète, bien qu’ils demeurent disponibles». Les prélèvements destinés aux tests de laboratoire doivent être effectués «dans les délais prescrits avant le départ» et transmis au laboratoire de l’agence pour la santé animale et végétale à Weybridge, «en laissant un temps suffisant pour la réception et, le cas échéant, la répétition des analyses avant la date d’exportation».
Il est rappelé que «le manuel de l’organisation mondiale de la santé animale (Omsa) fixe un seuil de 1:5 pour la dourine et la morve, mais que les autorités marocaines acceptent un seuil de 1:10». Les rapports d’analyse doivent être «tamponnés par le vétérinaire officiel dans une encre autre que le noir» et annexés au certificat.
Le texte ajoute encore que «les chevaux doivent provenir d’un pays indemne de peste équine africaine et ne doivent pas transiter par des territoires où cette maladie ou la stomatite vésiculeuse sont présentes». En cas d’incertitude, «les exportateurs sont invités à consulter les autorités marocaines pour approbation du trajet prévu».
Sur le plan du bien-être animal, le document insiste sur le respect des lois britanniques relatives à l’exportation des équidés, en renvoyant aux bureaux compétents de l’agence pour la santé animale et végétale pour l’Angleterre, l’Écosse et le pays de Galles, et du département de l’agriculture, de l’environnement et des affaires rurales pour l’Irlande du Nord.
Enfin, le texte conclut que «le certificat est établi selon les informations disponibles au moment de sa délivrance et peut ne pas correspondre intégralement aux exigences du pays importateur». La responsabilité incombe dès lors à l’exportateur, «chargé de vérifier la conformité du certificat à tout permis d’importation ou instruction de l’autorité compétente du pays destinataire».


