Le secrétaire permanent du G5-Sahel : «éradiquer la menace terroriste dans la région du Sahel est une nécessité absolue»

Mohamed Znagui Sid ‘Ahmed Ely, le secrétaire permanent du G5-Sahel, s’est prononcé sur les raisons qui ont conduit aux troubles au Sahel et leur impact sur le reste du monde, en particulier les pays africains.

Mohamed Znagui Sid ‘Ahmed Ely, le secrétaire permanent du G5-Sahel a indiqué que le fait de ne pas éradiquer la menace terroriste de la région du Sahel aura des conséquences désastreuses. Alors que la Force conjointe du G5 Sahel qui compte 5.000 militaires de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, a été déployée depuis 2017, «les conditions de sécurité ont continué de se détériorer dans toute la région du Sahel, comme en attestent les attentats perpétrés par des groupes terroristes et la persistance des violences inter-communautaires» a indiqué le responsable.

M. Znagui, dans une déclaration à Barlamane.com en marge de la deuxième journée du Forum Atlantic Dialogues organisé à Marrakech, a souligné que la région du Sahel connaît une crise de sécurité coïncidant avec une véritable impasse de développement. «En 2012, le Mali a été occupé par des groupes terroristes durant une période de temps. Pendant des mois, après la libération du nord du Mali, ces groupes se sont dispersés et ont développé leur schéma d’actions, menaçant ainsi la région du Sahel d’une forme de guérilla» a déclaré le responsable mauritanien.

Ce qui constitue un réel danger, détaille M. Znagui, «est que ces gangs se sont immiscés au milieu des perturbations du tissu social en alimentant des affrontements régionaux et ethniques. Une situation alimentée par un développement au point mort et une crise économique endémique, car les pays du Sahel sont parmi les pays les plus pauvres du monde.»

Et pour surmonter cette crise économique et sécuritaire, M. Znagui dit que «cela ne peut se faire qu’avec la coopération internationale afin de sécuriser la région, à défaut de quoi les troubles s’étendront à des régions du monde réputées à l’abri des perturbations», a-t-il détaillé.

La 8ème Conférence “Atlantic Dialogues” a connu cette année la participation de près de 500 participants issus de 66 nationalités. La thématique retenue est consacrée aux “Dynamiques atlantiques : surmonter les points de rupture”, un choix qui répond aux multiples défis qui interpellent les pays du Sud face à la persistance des conflits et des menaces terroristes, aux faibles taux de croissance non générateurs d’emplois pour les jeunes, à l’urbanisation accélérée et à la dégradation irréversible et à vue d’œil de leur environnement naturel.

Avant l’ouverture de cette Conférence, la 6ème édition du rapport “Atlantic Currents” a été présenté par certains de ses auteurs. Cette publication du Policy Center for the New South dresse les atouts d’une Afrique décomplexée, cultivant sa propre excellence et promouvant son expertise.

Lancé en 2014 à Rabat, avec 39 chercheurs associés du Sud comme du Nord, le Policy Center for the New South offre une perspective du Sud sur les enjeux des pays en développement.

Il vise à faciliter les décisions stratégiques relevant de ses quatre principaux programmes : agriculture, environnement et sécurité alimenter ; économie et développement social ; matières premières et finance; géopolitique et relations internationales.

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