Le « zoulou blanc » tire sa révérence à 66 ans

Le monde de la musique a perdu l’une de ses grandes vedettes. Johnny Clegg. Le célèbre musicien engagé est décédé, mardi 16 juillet, à l’âge de 66 ans des suites d’un cancer du pancréas. Il a succombé à la maladie qu’il combat depuis 2015.

Grande icone de la lutte contre le racisme et l’apartheid, Johnny Clegg s’est fait connaître en 1988 avec sa chanson « Asimbonanga », un hymne dédié à Nelson Mandela, emprisonné à Robben Island.

De son vivant, Johny Clegg s’est servi de la musique comme arme contre la ségrégation raciale, en mélangeant pop, rock et musique zouloue, donnant ainsi naissance à une musique « métissée », à l’image de sa cause, à son image. Ce qui lui a valu le surnom de Zoulou blanc.

Johnny Clegg a vécu dans un paysage de mélange ethnique et culturel depuis sa venue au monde. Il naît en 1953 en Angleterre, d’une mère zimbabwéenne aux ascendances polonaises, et d’un père britannique. Ses parents se séparent, il s’en va vivre avec sa mère sur ses terres d’origine et en Israël. Sa mère se remarie à un afrikaner juif et celte et ils s’installent, en 1965, à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Malgré ses arrestations et l’interdiction de ses concerts par la police de l’apartheid, sa musique s’est fait connaitre à l’international, notamment avec la sortie de l’album « Scatterlings of Africa », en 1982, avec son groupe Savuka.

A travers ses chansons, Johnny Clegg aura réussi à réunir les gens et à leur faire découvrir le vrai sens de la diversité culturelle, dans la tolérance et l’acceptation de l’autre, une cause qui lui a tenu à cœur jusqu’à la fin de ses jours.

L’Afrique du Sud entière, de son président au citoyen lambda, a rendu hommage ce mercredi 17 juillet à son « Zoulou blanc ». L’Afrique entière et l’Europe ont fait de même, des figures connues et célèbres aux simples fans toutes générations confondues. Adieu l’artiste.




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