Les programmes de collecte des eaux pluviales conduits par le ministère de l’équipement et de l’eau ont permis, selon des données officielles, une baisse moyenne de 30 % de la consommation d’eau conventionnelle dans plusieurs régions du Royaume, témoignant d’un progrès concret dans la préservation des ressources hydriques.
D’après les chiffres communiqués, 187 ouvrages de récupération des eaux pluviales ont été réalisés ou mis en service à la date de 2025, dans le cadre d’une stratégie nationale destinée à combler le déficit hydrique et à assurer la sécurité en eau par des procédés novateurs et durables.
Les investissements dédiés à ces programmes atteignent environ 80 millions de dirhams par an. Ces crédits sont affectés à la création de bassins et de réservoirs permettant de recueillir les eaux pluviales et de les mobiliser pour des usages non domestiques : arrosage des espaces verts, nettoyage des voiries et entretien des établissements publics.
Une politique de diversification des ressources
Selon le ministère, cette démarche s’intègre dans une vision élargie de diversification des sources d’approvisionnement, parallèlement aux programmes de dessalement de l’eau de mer et de réutilisation des eaux usées épurées. Elle répond à la nécessité d’adapter la politique hydraulique nationale aux mutations climatiques et à la raréfaction des précipitations.
Le département indique que la collecte des eaux pluviales constitue désormais un axe essentiel d’un modèle d’économie hydrique, apte à atténuer la pression sur les ressources traditionnelles tout en répondant aux besoins des collectivités locales et des services publics.
Une contribution à la maîtrise des crues locales
Outre son rôle dans la préservation des ressources, ce dispositif a favorisé une meilleure maîtrise des inondations urbaines. Une part notable des eaux de pluie est désormais dirigée vers des bassins d’accumulation, plutôt que de se perdre dans les réseaux d’assainissement ou de provoquer des dommages aux infrastructures.
Les efforts se sont concentrés sur les grands centres urbains, les établissements scolaires, les complexes sportifs et les administrations, secteurs parmi les plus consommateurs en eau.
Le ministère de l’équipement et de l’eau estime que cette expérience nationale représente «une étape décisive sur la voie d’un équilibre durable entre développement et sobriété hydrique». Il précise encore que «la généralisation de ces projets sur l’ensemble du territoire permettra d’accroître le volume d’eau économisée et d’enraciner une culture de responsabilité partagée face aux défis du climat».



