L’opposition parlementaire récuse la mission exploratoire sur l’importation de bétail et réclame la création d’une commission d’enquête

Les chefs de file des groupes d’opposition à la Chambre des représentants se sont réunis à huis clos afin de formaliser leur refus de participer à la mission exploratoire voulue par la majorité au sujet du dispositif d’aide à l’importation de cheptel. Cette démarche est interprétée, dans les rangs de l’opposition, comme une tentative manifeste d’édulcorer une requête antérieure appelant à la constitution d’une commission d’enquête parlementaire.

Selon des éléments recueillis et corroborés par une source proche des concertations, cette réunion tendait à raffermir l’entente entre les différentes composantes de l’opposition autour d’un programme d’action commun, apte à circonscrire ce qu’elles dénoncent comme «l’emprise croissante de l’exécutif sur l’agenda parlementaire.»

Parmi les orientations arrêtées figure le refus catégorique de prendre part à la mission exploratoire portant sur l’importation d’ovins et de viandes, en faveur d’un recours à des instruments de contrôle à la hauteur de l’enjeu. «L’heure n’est pas aux demi-mesures mais à la transparence intégrale», a confié un député d’opposition sous couvert d’anonymat.

D’après plusieurs sources parlementaires, la mission suggérée par la majorité pourrait se heurter à un ajournement, voire à un abandon pur et simple, en raison de l’encombrement de l’agenda législatif à l’approche de la fin de la législature et de l’existence de précédentes missions restées sans suite devant la commission des secteurs productifs.

Il a également été avancé qu’un regroupement des demandes émanant des deux camps pourrait être envisagé, moyennant un compromis sur la présidence de la mission, laquelle reviendrait à l’opposition en vertu de l’antériorité de sa requête. Un scénario jugé peu probable, la majorité rechignant à céder l’initiative.

L’option d’une commission d’enquête, souhaitée de longue date par les forces d’opposition, reste à ce jour suspendue à l’obtention du quorum requis. Pour l’atteindre, il serait nécessaire qu’une fraction de la majorité se dissocie de sa ligne actuelle, perspective que plusieurs observateurs considèrent comme hautement incertaine.

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