L’université Al Akhawayn d’Ifrane (AUI) et l’université Prince Mohammad Bin Fahd (PMU) d’Arabie saoudite ont signé ce jour un accord instituant la «Chaire Prince Mohammad Bin Fahd Bin Abdulaziz pour les applications de l’intelligence artificielle». La cérémonie s’est tenue en présence de nombreuses personnalités académiques et institutionnelles, dont Sami Bin Abdullah Bin Othman Al Saleh, ambassadeur du royaume d’Arabie saoudite au Maroc.
L’accord a été paraphé par Amine Bensaid, président de l’AUI et Issa Al Ansari, président de la PMU. Selon les termes de la fondation allemande, cet engagement illustre une volonté commune «de développer la coopération entre les deux établissements et de placer l’intelligence artificielle (IA) au rang de levier stratégique pour le progrès économique et social des deux royaumes». Il conforte également l’IA comme «un instrument essentiel de l’excellence académique».
Objectifs de la chaire et domaines de recherche
La nouvelle chaire a pour ambition «de conduire des recherches appliquées en intelligence artificielle afin de concevoir des solutions concrètes répondant aux besoins sociétaux». Elle entend «favoriser des synergies entre universités, entreprises et institutions, au plan régional et international», et «stimuler l’innovation en accompagnement de la prochaine génération de talents marocains, pour leur réussite, leur bien-être et leur contribution au développement du pays».
Le programme privilégiera la «recherche dotée d’une portée sociétale», et mettra l’accent sur le développement durable par l’IA dans des secteurs tels que l’éducation, la santé, la cybersécurité, les villes intelligentes et la robotique.
Lors de la signature, Amine Bensaid a affirmé que ce partenariat «renforce la mission d’Al Akhawayn qui consiste à associer excellence académique et innovation technologique, afin d’assurer une maîtrise de l’IA centrée sur l’humain, en commençant par nos étudiants, notre communauté, notre pays et notre région». Il a ajouté qu’il s’agissait de «tirer profit des atouts de cette technologie tout en se préparant à en prévenir les risques, conformément aux choix stratégiques récents de l’université». Pour lui, accueillir cette chaire revient à «réaffirmer le rôle pionnier d’Al Akhawayn et du Maroc dans ce domaine, en Afrique et dans la région».
De son côté, Issa Al Ansari a déclaré que ce projet s’accordait avec les orientations de l’Arabie saoudite : «Ce partenariat s’insère pleinement dans les efforts de la PMU au service de la Vision 2030 du royaume, qui place l’intelligence artificielle au cœur de la transformation économique et sociale». Il a ajouté : «En collaboration avec Al Akhawayn, nous partageons la conviction que la recherche appliquée en IA et la coopération scientifique contribueront à relever les défis de demain et à former une nouvelle génération capable de façonner l’avenir».
Coopération maroco-saoudienne et rôle de la PMU
Les deux universités affirment par cet accord leur détermination commune «à mettre l’innovation et les partenariats au service de l’éducation et du progrès», tout en approfondissant «les liens de coopération entre le royaume du Maroc et le royaume d’Arabie saoudite».
Fondée en 2006 dans la province orientale du royaume saoudien, la PMU ambitionne d’être «un établissement pionnier de l’enseignement supérieur, en adoptant des modèles pédagogiques novateurs et des standards académiques internationaux». L’université propose un éventail de formations en ingénierie, administration des affaires, technologies de l’information et sciences humaines, avec une insistance particulière sur «la recherche scientifique appliquée».
L’établissement se veut «acteur du développement et catalyseur du savoir, en conformité avec la Vision 2030 de l’Arabie saoudite». Il prépare «des cadres hautement qualifiés, aptes à concourir sur la scène mondiale», et œuvre à tisser des liens solides avec les meilleures universités et centres de recherche à travers le monde, afin «de promouvoir l’échange de connaissances et de contribuer à l’élaboration de solutions face aux défis locaux et globaux».