Le Maroc consommera près de cinquante millions de quintaux de blé au cours de l’année alors que la récolte nationale de blé tendre attendue pour la campagne en cours ne devrait pas excéder 22 millions de quintaux, a déclaré Abdelkader Alaoui, président de la Fédération nationale de la minoterie (FNM).
Malgré une amélioration notable de la production céréalière – estimée à 44 millions de quintaux toutes variétés confondues, selon des chiffres récemment rendus publics – les besoins du pays nécessiteront le recours soutenu aux marchés internationaux. «La couverture des besoins nationaux, qu’il s’agisse de blé tendre ou dur, commande l’importation d’environ 50 millions de quintaux, compte tenu de l’autoconsommation et des semences prélevées sur les récoltes locales», a précisé M. Alaoui, cité par la presse.
Ce volume global marque un redressement appréciable par rapport aux estimations antérieures formulées par Bank Al-Maghrib, qui n’anticipait pas plus de 35 millions de quintaux au début du mois de mars. Cette embellie est attribuée en grande partie à l’abondance des précipitations enregistrées au cours des mois de mars et d’avril, lesquelles ont favorisé la maturation des céréales et contribué à une qualité agronomique plus homogène.
Les opérateurs de la filière meunière se disent prêts à acquérir l’ensemble des quantités disponibles sur le marché national, en particulier dans les bassins céréaliers traditionnels que sont la région du Gharb et le plateau de Saïs. «La capacité de stockage du secteur excède les 55 millions de quintaux», a souligné M. Alaoui, en précisant que plus de 60 % de cette capacité repose désormais sur des silos modernes, assurant une conservation optimale et la constitution d’un matelas stratégique de sécurité sur toute l’année.