Mali : le président Keïta appelle à l’apaisement

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta s’est déplacé hier jeudi 13 juin dans le village Dogon de Sobane au centre du Mali où un massacre a fait plusieurs dizaines de morts dimanche dernier.

Ibrahim Boubacar Keïta, a récusé tout « conflit interethnique » et promis la confiscation des armes illicites dans le centre du pays, ensanglanté par les violences entre communautés. il a par contre reconnu au cours de sa visite dans le village où l’attaque meurtrière du 9 juin a fait 35 morts, dont 24 enfants »des manipulations et des actes odieux aux fins de déstabiliser le Mali ».

D’ailleurs, lors de sa rencontre avec les habitants, le président malien a annoncé le « désarmement de tous ceux qui détiennent illégalement les armes », sous peine de sanctions. Il a également mis en garde les jeunes contre la tentation de la vengeance. « N’acceptez pas de vous enrôler dans une milice quelconque », leur a-t-il lancé, selon l’AFP.

L’attaque n’a pas été revendiquée, mais des habitants ont dit soupçonner des Peuls venus de localités voisines et présumés appartenir à des groupes jihadistes.

En effet, depuis l’apparition en 2015 dans cette région du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, les affrontements se sont multipliés entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon. Les violences dans le centre du Mali avaient, rappelone-le, atteint leur paroxysme lors du massacre de quelque 160 Peuls, dans le village d’Ogossagou, près de la frontière avec le Burkina Faso, le 23 mars dernier. Un carnage attribué à des chasseurs dogons.

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