Cette tendance à attribuer aux partenaires étrangers des positions qu’ils n’ont jamais exprimées s’était déjà illustrée quelques jours plus tôt lors de la visite à Rome d’Abdelmadjid Tebboune, reçue le 23 juillet par la chef du gouvernement italien Giorgia Meloni. Bien que cette rencontre ait été centrée sur la coopération énergétique et marquée par la signature d’accords entre Sonatrach et le groupe italien ENI, des relais médiatiques algériens avaient prétendu, sans aucun fondement, qu’une déclaration italienne en faveur de l’autodétermination du Sahara avait été obtenue.
Le haut conseiller du président américain pour l’Afrique, Massad Boulos, a affirmé lundi que les États-Unis accordent une valeur particulière à leur partenariat avec l’Algérie. À l’issue de son entretien avec Abdelmadjid Tebboune, il a toutefois été relevé qu’aucune mention relative au Sahara n’a figuré dans la déclaration finale en dépit des fausses interprétations avancées par certains médias proches du régime algérien.
«Nous sommes venus au nom du président Donald Trump pour approfondir le partenariat entre les États-Unis et l’Algérie», a expliqué M. Boulos, évoquant des discussions axées sur le commerce, la sécurité et «d’autres secteurs d’intérêt commun». Il a ajouté : «Nous avons présenté au président Tebboune la vision du président Trump en faveur d’une coopération capable de promouvoir la paix, d’endiguer le terrorisme, de sécuriser nos frontières et d’instaurer un commerce équitable bénéfique à nos deux pays, dans un esprit de respect et de dialogue».
Accusations de manipulations algériennes
Les allégations relayées par des commentateurs algériens sur un soutien implicite de Washington aux thèses d’Alger sur le Sahara constituent des «interprétations sans fondement, étrangères au contenu réel des échanges», a-t-on affirmé. L’absence totale de référence à cette question dans le communiqué final a été relevée comme preuve du caractère strictement bilatéral et sécuritaire de la visite.
Cette pratique de surinterprétation ou d’invention de positions étrangères n’est pas inédite : elle s’était déjà illustrée lors de la visite d’Abdelmadjid Tebboune à Rome le 23 juillet. Alors que les discussions avec la chef du gouvernement italien Giorgia Meloni s’étaient limitées à la coopération énergétique – avec la signature d’accords entre Sonatrach et le groupe italien ENI –, des relais médiatiques algériens avaient affirmé, sans aucun élément vérifiable, que l’Italie se serait prononcée en faveur d’un prétendu droit à l’autodétermination du Sahara. Or, ni les déclarations officielles italiennes ni le communiqué conjoint n’évoquaient cette question ; tout portait sur l’approvisionnement énergétique et la coopération industrielle. Cette distorsion délibérée du contenu réel des échanges diplomatiques est interprétée par plusieurs observateurs comme une stratégie récurrente du régime algérien pour tenter d’internationaliser sa position sur le Sahara en l’absence de soutien explicite.