Mohamed Salah Tamek répond à Moncef Marzouki : «Vous permettez d’envisager que les bourreaux puissent être des victimes ; et inversement»

Le délégué général des prisons, Mohamed Salah Tamek, a répondu à Moncef Marzouki, ancien président de la Tunisie entre 2011 et 2014, lequel s’est abandonnement exprimé sur des affaires judiciaires marocaines.

«Vous vous êtes emparé d’un dossier instruit devant la justice et vous avez empiété sur les droits de victimes potentielles et contribué au déréglément du sain activisme qui consiste à cerner tous les éléments avant de se prononcer su tel ou tel dossier» a tonné le délégué général des prisons, Mohamed Salah Tamek, en réponse à Moncef Marzouki, qui s’est exprimé à maintes reprises sur les affaires de Omar Radi et Soulaiman Raissouni, jugés devant la Cour d’appel de Casablanca. Le premier est poursuivi pour viol et pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat avec financement de l’étranger, deux affaires différentes, instruites et jugées conjointement., Tandis que Soulaiman Raissouni est jugé pour attentat à la pudeur avec violence et séquestration après la plainte d’un militant LGBT.

«Le terrain de ces affaires Dreyfus est comme encombré de considérations loin du domaine judiciaire, et l’entourage des deux accusés essaie d’occulter les faits et de détourner ces dossiers au nom de la lutte des droits humains. Malheureusement, vous faites partie de ceux qui ont fini par céder à leurs instances. Vous avez été abusés par ce genre de procédés, et vous vous êtes égarés dans vos nobles sentiments humains. Selon vous, vous défendez les droits de deux personnes qui ont été selon vous injustement, agressivement et arbitrairement emprisonnées pour leur ton critique, alors qu’en réalité ce sont des détenus de droit commun» écrit M. Tamek. «Il s’agit d’une ligne de conduite portant sur une position isolée qui sert des agendas étrangers complètement contraire à nos principes d’une justice équilibrée».


Le délégué général des prisons, Mohamed Salah Tamek, rappelle que «c’est faire trop bon marché de l’honneur des victimes et des exigences de la justice équitable que d’accorder du crédit aux outrages, aux surenchères politiques et aux mensonges». «Il est regrettable qu’un militant comme vous passe par des chemins détournés jusqu’à s’oublier lui-même et cède aux mauvaises sirènes de quelques grossistes du militantisme au détriment de l’universalité des droits humains» déplore M Tamek avant de souligner : «Vous permettez d’envisager que les bourreaux puissent être des victimes ; et inversement, et de soutenir la version de gens qui se sont permis contre les délégués de la justice d’odieuses insinuations».

Ce serait mal servir la justice que «de tout nier», passer condamnation sur les victimes, se prêter à la facilité et compromettre sa morale jusqu’à cette indulgence qui consiste à défendre des accusés en les excusant, pointe M. Tamek, qui rappelle que ces influences, exercées farouchement pour faire capoter le déroulement de ces dossiers facilitent l’accès à tous les abus, avant de conclure : «Nous reconnaissons votre position honorable à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc. Notre règle est que nous ne devrions pas nous ingérer lorsqu’aucun intérêt marocain n’est concerné. Nous refusons donc toute immixtion dans des affaires judiciaires nationales en cours».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *