L’ancien président tunisien Moncef Marzouki a lancé, dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, un appel à la réconciliation entre le Maroc et l’Algérie après la résolution des Nations unies favorable à Rabat, estimant qu’«il est temps que les deux peuples dépassent la logique du conflit et rouvrent la porte du destin partagé».
Sous l’image des deux drapeaux unis, le texte invite à surmonter des années de méfiance et d’immobilisme. M. Marzouki affirme qu’«il est temps de tourner la page des différends et de sortir l’Union du Maghreb arabe de la salle d’attente où elle dépérit depuis des décennies». Il appelle à une refondation politique fondée sur le droit, la responsabilité et la dignité, rappelant que «les principes essentiels sont le socle commun des nations civilisées».
Un plaidoyer pour un Maghreb réconcilié et lucide
Plus loin, M. Marzouki écrit qu’«il est temps pour les peuples maghrébins de jouir pleinement de l’espace commun qui leur appartient, dans le respect de la pensée, de l’expression et de la participation civique». Il en appelle à la raison et au discernement, affirmant que «le destin de la région repose sur la voix de la sagesse et de l’intérêt collectif».
Selon lui, «nos terres se fissurent sous le poids des divisions, et nul salut n’est possible sans retour au bon sens». Cette réconciliation, ajoute-t-il, doit s’accomplir «avant que ne s’effondrent les sols mêmes de nos patries».
Par cet appel d’une rare sobriété, M. Marzouki ravive la réflexion sur l’avenir du Maghreb et sur la nécessité de dépasser les rancunes anciennes entre Rabat et Alger. Derrière ses mots se devine la conviction qu’«aucune voie ne conduit à la paix hors celle du dialogue et de la raison partagée».
