Pablo Iglesias appelle le Front Polisario à «recourir aux armes contre le Maroc», propos susceptibles de constituer une incitation au terrorisme

Une vidéo diffusée sur TikTok, tirée d’une émission espagnole et attribuée à Pablo Iglesias, fondateur de Podemos (Parti politique espagnol de gauche radicale), montre l’ancien dirigeant politique exhortant le Front Polisario à «utiliser les armes contre le Maroc». Ces paroles sont d’une gravité particulière au regard des principes du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) appelant à des négociations pacifiques entre les parties concernées (le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie).

Les déclarations de M. Iglesias pourraient être interprétées comme «un appel explicite au terrorisme», ont alerté des commentateurs, lesquels indiquent que cette rhétorique incendiaire s’éloigne nettement des usages diplomatiques et juridiques. La notoriété de l’auteur et la diffusion publique de ces propos accentuent leur force, posant la question de la responsabilité pénale en matière d’incitation à la violence.

Ces paroles relancent le débat sur les limites de l’expression publique des personnalités politiques confrontées à des conflits internationaux sensibles. Pour rappel, le Conseil de sécurité de l’ONU a apporté le 31 octobre son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara qu’il estime la solution «la plus réalisable» pour le territoire, malgré l’hostilité de l’Algérie. Cette décision, adoptée par onze voix pour, aucune contre et trois abstentions – l’Algérie ayant refusé de participer au vote –, se fonde sur le projet présenté par Rabat en 2007 prévoyant une autonomie sous souveraineté marocaine. Le texte souligne le soutien de nombreux États membres et invite Staffan de Mistura à conduire des négociations «sur la base» de ce plan afin de parvenir à un accord mutuellement acceptable.

Peu après le vote, le roi Mohammed VI a salué un «changement historique», évoquant un nouveau chapitre victorieux dans la consécration de l’appartenance du Sahara au Maroc et un tournant décisif dans l’histoire moderne nationale. L’ambassadeur américain Mike Waltz a affirmé que «nous pensons qu’une paix régionale est possible cette année» tandis que son homologue français Jérôme Bonnafont a souligné l’«approche nouvelle» du Conseil pour relancer les efforts de paix.

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