Plus de 330 millions d’enfants dans le monde encourent le risque d’être recrutés par des groupes armés, relève une ONG

 Plus de 330 millions d’enfants encourent le risque d’être recrutés par des groupes armés et des forces gouvernementales dans le monde, trois fois plus qu’en 1990, relève, mardi, l’ONG « Save the children » dans un nouveau rapport.

« Quelque 337 millions d’enfants vivent à proximité de groupes armés et de forces gouvernementales qui recrutent des enfants, soit trois fois plus que les 99 millions de 1990
 », indique le rapport, intitulé « Stop the War on Children : A Crisis of Recruitment ».

Le nombre de pays où les enfants sont recrutés est également passé à 39, le chiffre le plus élevé depuis 30 ans, précise la même source, notant que plus de 450 millions d’enfants dans le monde – soit 1 sur 6 – vivent dans une zone de conflit, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2019, et le nombre le plus élevé depuis 20 ans.

Près de 200 millions d’enfants vivent dans les zones de guerre les plus meurtrières du monde, le nombre le plus élevé depuis plus d’une décennie, et beaucoup d’entre eux sont déjà menacés par le changement climatique et confrontés à des niveaux de faim sans précédent, soutient l’ONG britannique, rappelant que ce chiffre a augmenté de près de 20 % en 2020, puisqu’il n’était que de 162 millions un an plus tôt. La pauvreté et l’impossibilité d’aller à l’école sont des facteurs qui n’ont fait qu’empirer avec la pandémie et qui explique en partie pourquoi les enfants sont plus vulnérables au recrutement par des groupes et des forces armés, explique le rapport.

Bien que les filles ne représentent que 15 % des cas de recrutement signalés par l’ONU en 2020, elles sont souvent ciblées pour servir d’espionnes, poser des mines et des engins explosifs improvisés, ou agir en tant que kamikazes car elles sont moins susceptibles d’attirer l’attention, poursuit-on. Leur vulnérabilité, leur statut inférieur et leur sexe les exposent également à des abus généralisés, déplore l’ONG.

Citée dans le rapport, la directrice générale de Save the Children International, Inger Ashing, a souligné que des millions d’enfants n’ont connu que la guerre, avec des conséquences effroyables sur leur santé mentale, leur capacité à aller à l’école ou leur accès à des services vitaux, estimant que « c’est une honte pour la communauté internationale et que cela ne peut plus durer ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *