Première comparution devant la justice espagnole pour Brahim Ghali, accusé de crimes contre l’humanité

Brahim Ghali, hospitalisé d’urgence en Espagne, près de Saragosse, sous un nom d’emprunt algérien, sera entendu par la justice espagnole le 5 mai, selon les sources de Barlamane.com.

Le chef des séparatistes Brahim Ghali sera entendu le 5 mai par la justice espagnole, a appris Barlamane.com. Ghali, actuellement hospitalisé, accusé de crimes de guerre et de génocide. Il serait également soupçonné de «meurtres, disparition forcée de personnes, persécutions et tortures» après la plainte déposée par une de ses victimes en Espagne, El Fadel Breica.

En mars, s’exprimant devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, Fadel Breika, blogueur sahraoui et défenseur des droits humains, a indiqué que les camps de Tindouf sont devenus «le théâtre d’une répression sans précédent des libertés, et des violations graves des droits des Sahraouis, avec l’intensification des persécutions, des discours de haine et l’incitation à la violence de la part des dirigeants séparatistes».

Un proche conseiller de Ghali, Bachir Mustapha Sayed, ainsi que Abdellah Lahbib Bilal et Sid’ Ahmed Batal, dirigeants de premier plan de la junte séparatiste, ont a été également convoqués le 7 mai pour être entendus dans le cadre des mêmes affaires, affirment nos sources, qui précisent que Brahim Ghali est mis en cause pour avoir mené une campagne d’élimination des «élites sahraouies d’origine espagnole».

Plusieurs associations et individus à Madrid, aux îles Canaries et dans d’autres villes espagnoles ont déposé des dizaines de plaintes contre Brahim Ghali et d’autres séparatistes pour violences sexuelles, torture et crimes contre l’humanité. En 2016, José de la Mata, un magistrat de l’Audience nationale, la plus haute instance pénale d’Espagne, avait inculpé Brahim Ghali, avec d’autres responsables du Polisario et trois officiers algériens. Parmi les individus dénoncés figurent l’ancien directeur général de la sécurité militaire du Polisario Mohamed Jadad et l’attaché militaire à l’ambassade d’Algérie en Mauritanie, Nabil Kadour.

Cette convocation intervient après que le Maroc a menacé de reconsidérer ses relations «avec son voisin et allié espagnol» si ce dernier «ne se soumettait pas à l’appel de la conscience et à la voix de la justice». Ces développements sont également un autre coup douloureux porté au régime militaire algérien, qui a conclu un accord secret avec le gouvernement espagnol pour que Brahim Ghali soit muté à Saragosse.

Interrogées, des sources au sein du ministère espagnol des affaires étrangères avaient déclaré que «Brahim Ghali a été transféré en Espagne pour des raisons strictement humanitaires afin de recevoir des soins médicaux », sans autre précision. Selon Jeune Afrique, «une équipe de médecins algériens a accompagné le leader sahraoui à Saragosse à bord d’un avion médicalisé affrété par le régime d’Alger».

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