La marine nationale française a ouvert le feu sur un «go-fast» naviguant dans l’Atlantique afin de l’immobiliser, d’arrêter son équipage et de saisir à bord plus de 2,4 tonnes de cocaïne, d’une valeur estimée à 150 millions de dollars (environ 1,47 milliard de dirhams), ont annoncé mardi 21 octobre les autorités maritimes.
L’interception s’est produite dans la nuit de vendredi à samedi, au large de l’archipel portugais de Madère, situé dans l’océan Atlantique, non loin des côtes marocaines, selon un communiqué de la préfecture maritime de l’Atlantique (PMA). L’opération a été conduite en coordination avec les services de police américains (DEA) et britanniques (NCA), avec la coopération des autorités portugaises et espagnoles.
Un bâtiment de la marine française, appuyé par l’hélicoptère qu’il transporte, un avion de surveillance maritime et un navire des gardes-côtes français, a été mobilisé pour intercepter l’embarcation des trafiquants. «L’usage de la force a été nécessaire pour immobiliser le go-fast qui refusait d’obtempérer aux ordres d’arrêt», a précisé la préfecture.
À bord de l’embarcation, les autorités ont découvert 2 373 kilogrammes de cocaïne, représentant une valeur marchande évaluée à 128 millions d’euros (environ 1,37 milliard de dirhams). Les membres de l’équipage ont été arrêtés, mais leur nombre et leur nationalité n’ont pas été rendus publics.
Selon la PMA, cette opération illustre «la vigilance constante de la France face aux réseaux de narcotrafic qui exploitent les routes atlantiques reliant l’Amérique latine à l’Afrique et à l’Europe». Ce succès opérationnel s’inscrit dans le cadre d’une coopération maritime étroite entre plusieurs pays riverains de l’Atlantique, qui cherchent à entraver la circulation de stupéfiants dans une zone stratégique à proximité du Maroc.