Le Maroc connaît une avancée majeure dans son développement industriel avec le lancement des travaux du complexe de production de moteurs d’avions du groupe Safran, a déclaré, lundi à Rabat, le ministre de l’industrie et du commerce, Ryad Mezzour.
Le ministre a souligné que «le projet marque un jalon essentiel du processus de transformation économique et industrielle du Maroc». Il a précisé qu’il «résulte de vingt-six années de politiques d’ouverture destinées à attirer des investisseurs internationaux et d’efforts constants pour doter le Royaume de compétences et d’infrastructures industrielles de haut niveau».
Ryad Mezzour a rappelé que «le pays, qui se limitait autrefois à la fabrication de nacelles de moteurs, produit désormais l’intégralité du réacteur, y compris les parties chaudes», ce qui constitue «un saut technologique et industriel de grande ampleur». Selon lui, «ce projet devrait permettre de doubler les exportations marocaines du secteur aéronautique et d’exercer un effet d’entraînement considérable sur l’économie nationale».
Le ministre a attribué cette progression à «la vision Royale ayant structuré le modèle industriel marocain autour de trois piliers : la formation, les énergies renouvelables et le partenariat public-privé (PPP)». Il a ajouté que «depuis 2021, les exportations industrielles ont plus que doublé en quatre ans, tandis que 70 % du capital social industriel est désormais marocain», ce qui illustre «l’affermissement du rôle des investisseurs nationaux».
Le «Made in Morocco» comme gage d’excellence industrielle
S’exprimant sur le thème de la 3ᵉ édition de la Journée nationale de l’industrie (JNI), «Le Made in Morocco : gage de qualité, de compétitivité et levier de développement intégré des territoires», M. Mezzour a indiqué que «le label Made in Morocco a été instauré pour distinguer les produits présentant une valeur ajoutée locale d’au moins 40 %».
Il a précisé que «l’attribution de ce label repose sur un dispositif d’évaluation élaboré par l’Institut marocain de normalisation (IMANOR), comprenant une analyse documentaire, une inspection sur site et l’examen du processus de production».
Pour sa part, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a salué «l’entrée du Maroc dans une nouvelle ère industrielle, marquée par la production intégrale de moteurs d’avions et par la solidification du tissu productif national». Il a rappelé «les avancées réalisées au cours des vingt-six dernières années, grâce à une vision Royale éclairée, à un engagement collectif constant et à la coopération étroite entre les secteurs public et privé».
Chakib Alj a ajouté que «ces efforts ont permis au Maroc d’affirmer sa compétitivité, d’attirer des investissements d’importance et de figurer parmi les destinations industrielles les plus recherchées à l’échelle mondiale». Selon lui, «ce nouveau cap industriel favorisera la création d’emplois qualifiés, l’accroissement des exportations et la promotion de l’innovation, tout en confirmant le rôle du secteur privé dans la croissance durable du pays».
Des conventions pour appuyer la croissance industrielle
La cérémonie inaugurale de la JNI 2025 a été marquée par la signature de deux conventions. La première a réuni M. Mezzour, le ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Karim Zidane, le président de la CGEM, Chakib Alj, et le directeur de l’IMANOR, Abderrahim Taibi.
La seconde a été signée par le secrétaire général du département de la Communication, Abdelaziz El Bouzdaini, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, et le directeur général de MarocPME (Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise), Anouar Alaoui Ismaili.
Ces accords ont pour objet «de soutenir la croissance industrielle, de favoriser la complémentarité entre les secteurs public et privé et de fortifier la présence du label Made in Morocco sur les marchés national et international».
La troisième édition de la JNI, organisée conjointement par le ministère de l’industrie et du commerce et la CGEM, réunit, jusqu’au 4 novembre, de nombreux acteurs institutionnels, économiques et industriels déterminés à faire du Made in Morocco «un instrument stratégique du développement industriel et territorial national».