Qui met en joue la sécurité et la stabilité du Maroc?

Le Département d’Etat américain a publié son Rapport annuel au sujet des droits de l’Homme dans le monde, dont 38 pages sont consacrées au Maroc et qui abordent majoritairement la moitié vide du verre.

Les critiques du Rapport portent fondamentalement sur quatre axes relatifs aux soi-disant détenus du « Hirak », à la liberté d’expression et de presse et à la question de la corruption et autres sujets. Ainsi, si l’on en croit à la teneur du Rapport, les droits de l’Homme feraient l’objet de violations, en particulier le cas des 22 individus des prisonniers du « Hirak ». Ils auraient fait l’objet selon le même rapport de violence corporelle sans que le ministère de la Justice ne lève le petit doigt. Il note que les conditions d’emprisonnement ne sont pas en phase avec les normes internationales et que les forces du régime ne respectent parfois pas les dispositions du droit pénal lors de l’interrogatoire des accusés.
S’agissant de la liberté d’expression, le Département d’Etat estime que le Royaume du Maroc n’accepte aucune offense à la religion islamique, encore moins à l’institution monarchique et ne tolère le moindre débordement concernant l’affaire du Sahara.
Dans le registre de la liberté de presse, les Affaires étrangères américaines parlent de violations des libertés individuelles. Sans doute insinuent-elles le scandale du viol de Bouachrine de certaines journalistes.
Ce sont-là quelques-unes des élucubrations d’un curieux rapport qui semble flotter en longueur et en largeur. A sa lecture, on tombe aisément dans les travers de vieux rapports approximatifs et sans la moindre crédibilité, comme s’il s’en inspire pour pérenniser cette atmosphère lugubre et loin de représenter la réalité. Surtout lorsqu’il aborde des thèmes sensibles comme les axes évoqués plus haut, faisant ressortir la marque de mains invisibles qui auraient brodé ces lignes en vue de satisfaire aux desseins d’instances hostiles au Maroc et à ses intérêts.
Il y a moins d’une semaine, le Département américain avait publié un rapport dithyrambique où il se réjouissait des efforts consentis par le Maroc et par les mesures prises afin de poursuivre l’effort de lutte contre le terrorisme, du respect des droits de l’Homme, du rapatriement de ses citoyens ayant rejoint par le passé les rangs de Daech en Syrie. Plus encore, le Département américain appelait de ses vœux à ce que les autres Etats s’alignent sur l’initiative du Maroc dans son engagement pour la consécration de la sécurité dans le monde en s’acquittant de sa responsabilité envers ses citoyens.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, quelques jours seulement après cette publication apologétique riche en éloges et en louanges, l’Administration de Trump affiche un autre son cloche. Par la diffusion de ce rapport diamétralement opposé au contenu de la publication de la semaine dernière, elle se met toute seule en flagrante contradiction qu’elle laisserait croire qu’on est face à une confrontation de rapports schizophrènes et contradictoires.
En réalité, le Maroc a parfaitement conscience de ce qui se trame contre lui dans certains cercles hostiles à ses intérêts. Il sait aussi que certaines parties œuvrent inlassablement en profitant de la manne pétrolière et des recettes du gaz pour porter préjudice à l’image du Royaume du Maroc. Tout ceci s’ourdit dans la perspective de réaliser des plans machiavéliques et odieux dont les visées sont dévastatrices de l’avenir du monde arabe.
Or, le Maroc ne s’éloigne guère de la voie qu’il s’est tracé à la nuit des temps, celle de l’attachement à la sagesse et à la raison. Il ne cèderait à aucun prix à ce qui pourrait entamer la solidité des rangs des frères arabes et à précipiter la division de leur rang. Au contraire, le Roi Mohammed VI a toujours été aux avant-postes pour alerter sur l’immense danger que susciterait la moindre inattention qu’on cèderait aux allégations des ennemis du monde arabe. Ces parties jettent la confusion et la suspicion dans les relations au sein de la famille arabe en empoisonnant l’atmosphère par toutes sortes de venin assassin. Le discours de Charam-Echeikh n’est-il pas le meilleur témoignage royal sur la nécessité de respecter le voisinage arabe, le renforcement des conditions de souveraineté intérieure de ces pays et l’interdiction de s’immiscer dans les affaires intérieurs de chacun de ces pays.
Conscient de toutes ces manigances, le Maroc ne fait que se renforcer dans ses convictions en exprimant son total respect envers la souveraineté de l’Algérie et envers son peuple qui est sorti exprimer sa volonté du changement. Ceci sans jamais évoquer ni se mêler des affaires de l’Algérie, alors que ce pays ne laisse aucune occasion passer sans tenter de déstabiliser notre sécurité et notre économie. Pour ce faire il recourt à tous les moyens possibles et imaginables, y compris d’exporter ses affaires intestines chez-nous et de nous accuser de tous les maux en vue de détourner l’attention loin de ses problèmes internes.
Le Maroc observe avec beaucoup de mécontentement la situation dans le monde arabe et ce qui est advenu de ses peuples à la suite de sommaires manipulations étrangères. Elles consistent en la mise place de plans hégémoniques visant de redistribuer les rôles, de changer la cartographie du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord.
En clair, le Maroc demeurera vigilant à toute tentative de parasitage et à toute volonté d’entamer sa stabilité ou de transgresser sa souveraineté par la diffusion de rumeurs insensées, d’information fausses et infondées et de rapports erronés. Le pays a aussi grandement confiance en la prise de conscience par le peuple de la difficile conjoncture qu’il traverse et exprime toute sa fierté envers sa solidarité, sa mobilisation pour s’attacher à ses intérêts et à se porter garant de ses acquis. Quelle marque aussi significative que cette intime volonté de veiller à la pérenne stabilité de la patrie et à sa protection du fléau des idées superflues et des stratagèmes insensés de certains énergumènes qui se jouent du destin de la Nation arabe.

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