Routiers : un consensus entre les transporteurs et la tutelle

Le conflit entre les professionnels du transport routier et l’État, sur les thèmes de la fiscalité des carburants, de l’accès à la profession et les lois régissant le secteur, aurait pris fin. Les routiers ont annoncé avoir trouvé un terrain d’entente avec la tutelle.

Les acteurs du transport routier ont annoncé un accord avec le ministère du transport, près d’une semaine après la rencontre houleuse du 12 octobre. Les partenaires sociaux ont «obtenu » gain de cause pour ce qu’il s’agit des mesures qu’ils ont réclamées, comme l’a résumé Saïd Cherif, président de la Fédération du transport national et international et de la logistique.

Toutefois, la tutelle n’a pas encore fait connaître sa position sur l’arrangement annoncé. Au cours de la réunion avec la tutelle, un projet de loi sur la responsabilité du chauffeur a été proposé aux représentants de professionnels, qui protège les chauffeurs routiers de toute poursuite judiciaire injustifiée.

L’exacerbation de la concurrence, les contraintes de la trame mobile, l’augmentation du volume des flux à gérer, la dispersion géographique des sources d’approvisionnements, les engins dans un état de grande vétusté et l’organisation désordonnée des flux physiques ; un contrat-programme, actuellement en préparation, se penche à ces préoccupations pour une gestion efficace et efficiente du fret. Dans cette perspective, l’amélioration du transport et la distribution physique des marchandises revêtent un enjeu considérable.

Dans le secteur routier, le matériel roulant comme le réseau d’infrastructure nécessitent d’importantes mesures de rénovation, affirment les professionnels. De surcroît, il faut revitaliser les transports routiers mais aussi accroître et moderniser les installations à une croissance du marché. Sur un plan macroéconomique, les freins résident dans la hausse des prix des hydrocarbures, tandis que d’un point de vue microéconomique, les principales difficultés tiennent au cadre réglementaire qui ne répond plus aux attentes.

Le déploiement des cartes professionnelles est une mesure saluée par les routiers, qui suivront une formation pour pouvoir les renouveler. Cette opération coûtera 30 millions de dirhams. Les concessions obtenues à l’issue du conflit avec le ministre Abdelkader Amara, véritable ballon d’oxygène pour les routiers, concernent aussi l’accès à la profession, qui sera limité aux gens qui remplissent des critères définis.

Au ministère du Transport, on indiquait la semaine dernière avoir pris bonne note des sujets de discorde : «ces sujets vont être traités, et le dialogue doit se poursuivre dans un esprit responsable». Le communiqué de la dernière réunion précisait qu’un dialogue doit avoir lieu sur «les autres problématiques dans les plus brefs délais.»

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *