Sécurité routière : l’état de lieux défectueux de Najib Boulif

Mohamed Boulif, ex-ministre délégué auprès du ministre de l’Équipement, du transport et de la logistique, chargé du transport se félicite de la baisse de la mortalité routière, sans préciser que 94.431 accidents ont été enregistrés (+6,57%) en seulement quelques mois.

Le nombre de morts sur les routes nationales a légèrement reculé en 2019, pour atteindre le «taux» de -3%, a annoncé mercredi l’ex-ministre chargé du Transport, Najib Boulif sur sa page Facebook, occultant le chiffre de 94.431 accidents, enregistrés en seulement quelques mois. Comme un air nostalgique de ses pouvoirs passés et enterrés. Et comme de pré-campagne électorale, en faveur de son parti, aux tristes bilans gouvernementaux depuis 2012.

«Cette baisse est le résultat d’une politique volontariste », a déclaré Boulif, lors d’un court message qui suinte la satisfaction. Dans les faits, l’évolution du trafic routier, l’augmentation exponentielle du nombre des accidents de la circulation posent encore un souci considérable de santé publique. Les rapports officiels pointent de lourdes conséquences en termes de mortalité et de morbidité ainsi que des retombées sociales et économiques très coûteuses en l’absence de mesures d’urgence.

Le Maroc continue de payer un lourd tribut à ce fléau social. En décembre 2019, dix-sept personnes ont été tuées dans un accident dans le nord. Alors qu’une enquête a été entamée pour déterminer les circonstances de l’accident, Najib Boulif a préféré se terrer dans le silence. Début septembre 2019, un autobus a été emporté par la crue d’un oued (rivière) près d’un village de la région d’Errachidia dans le sud-est, et qui a fait au moins 17 morts et 30 blessés.

En 2018, neuf personnes ont été tuées et six autres blessées dans un accident de la circulation survenu dans la province de Chtouka Aït-Baha, au sud d’Agadir. Une collision entre une camionnette et un car de transport. Malgré cela, Najib Boulif n’a jamais cru bon d’intensifier sa réponse à la crise de la sécurité routière en développant d’abord une stratégie efficace, ou de renforcer le rôle des instances publiques chargées de guider la politique routière.

Malgré les plans d’action nationaux qui ont recommandé des ressources humaines et financières considérables, l’hécatombe due aux accidents de circulation de route continue sans que Najib Boulif eut estimé nécessaire d’en connaître et en reconnaître les causes et les facteurs … ainsi que d’y remédier.

Pourtant près de 4.000 personnes trouvent chaque année la mort dans des accidents sur les routes sur les routes marocaines, un pays de 35 millions d’habitants.

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