Soulaiman Raissouni refuse d’assister à son procès

Le procès de Soulaiman Raissouni a repris mardi à Casablanca en son absence alors que sa famille véhicule des informations contradictoires sur sa santé.

L’administration pénitentiaire (DGAPR) a fait savoir à la cour au début de l’audience qu’il avait «refusé» d’assister au procès. Vendredi, la DGAPR l’avait accusé dans un communiqué de «chercher à tromper l’opinion publique en observant une pseudo-grève de la faim».

«Raissouni est prêt à assister à son procès à condition d’être transporté en ambulance et d’avoir un fauteuil roulant», a pour sa part assuré un de ses avocats.

Soulaiman Raissouni, est poursuivi pour agression sexuelle après une plainte déposée par un militant LGBTQ. Ce dernier, en détresse morale et psychologique, multiplie les messages dépressifs sur les réseaux sociaux.

La justice a rejeté toutes les demandes de remise en liberté de l’accusé, malgré une forte tentative de parties étrangères d’interférer dans le dossier.

De son côté, le secrétaire général de Reporters sans frontières Christophe Deloire, venu à Casablanca pour assister au procès de M. Raissouni et à celui d’un autre détenu, Omar Radi, a provoqué une vive polémique pour son pris-parti affiché à l’égard des accusés.

Une intervention de RSF en tout cas malvenue pour les parties civiles dans les deux affaires en cours qui organisent un sit-in de solidarité avec Hafsa Boutahar et Mohamed Adam, devant le siège de la Cour d’appel de Casablanca. Les organisateurs entendent, également ainsi protester contre la venue au Maroc de Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.

Radi est en détention préventive depuis près de 11 mois pour des accusations de viols et d’espionnage. Il doit lui aussi comparaitre mardi dans le même tribunal, mais dans une autre salle.

Le procès de M. Raissouni a débuté en février, avec depuis des renvois systématiques d’audience souvent à la demande de la défense. La semaine dernière, le parquet a estimé que ces reports étaient liés à sa stratégie de défense, avec des reports «à sa demande pour des motifs différents, soit pour préparer sa défense, soit pour des raisons de santé».

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