Sur les traces de « Rahaf », deux sœurs Saoudiennes réfugient à Hong Kong

Alors qu’elles tentaient de prendre un vol pour s’enfuir en Australie, deux jeunes saoudiennes réfugiées à Hong Kong depuis septembre, racontent avoir été interceptées par des responsables saoudiens lors d’une escale à l’aéroport de la ville, selon un communiqué publié jeudi par leur avocat.

Après avoir renoncé à l’islam, les deux sœurs âgées de 18 et 20 ans imaginent le pire si jamais elles étaient forcées à retourner en Arabie saoudite, craignant d’encourir la peine de mort, ont-elles déclaré.

Témoignant sous les pseudonymes de Reem et Rawan, les jeunes femmes racontent qu’elles avaient pris la fuite en septembre de leur lieu de vacances familiales au Sri Lanka dans l’espoir de prendre un vol pour l’Australie. Néanmoins, elles ont été empêchées par des hommes qu’elles affirment être des responsables saoudiens.

Les deux sœurs soulignent avoir fui leur foyer pour assurer leur sécurité, et parce qu’ « elles ont subi des violences » selon les dires de leurs avocats. « Nous espérons pouvoir obtenir l’asile dans un pays qui reconnaît les droits des femmes et les traite en égales » affirment-elles.

Depuis, elles vivent cachées à Hong Kong, et on dû changer treize fois de lieu de résidence pour des raisons de sécurité, et surtout après que la police aurait tenté de les retrouver afin de les mettre en présence d’hommes de leur famille et de représentants officiels saoudiens.

Dans un tweet, les jeunes femmes indiquent que leurs passeports ont été invalidés et qu’elles redoutaient de devoir se rendre au consulat saoudien de Hong Kong par peur de subir le même sort que Jamal Khashoggi.

Reem et Rawan sont soutenues par Le Justice Centre de Hong Kong, une association de défense des réfugiés qui leur apporte son aide ; celle-ci a souligné que les deux sœurs avaient fui « la violence basée sur le sexe ».

Cette affaire intervient un mois après la fuite de Rahaf Mohammed al-Qunun, une jeune Saoudienne qui a trouvé refuge au Canada.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *