Un rapport souligne la faible qualité de l’eau de 29 plages marocaines

La très grande majorité des plages marocaines sont prêtes à accueillir les vacanciers cet été, mais plus de 29 sites devront être évités au Maroc.

Le taux de conformité des eaux de baignade des plages marocaines aux normes de qualité microbiologique a atteint 87,06%, a indiqué vendredi le département de l’Environnement dans son rapport sur les eaux de baignade des plages pour l’année 2021. Depuis des années, le respect de critères bactériologiques pour la qualité des eaux est exigé par les autorités compétentes. Elles fixent des valeurs impératives pour protéger la santé, mais les motifs d’interdiction de baignade ne sont pas toujours liés à la propreté de l’eau.

Cette année a été aussi marquée par l’augmentation de la catégorie de qualité «excellente», ce qui reflète les efforts déployés notamment en matière d’assainissement liquide et infrastructures sanitaires par les acteurs, les opérateurs et les gestionnaires des plages pour l’amélioration de la qualité des eaux de baignade, explique le «rapport national sur la surveillance de la qualité des eaux de baignade des plages marocaines», dont les résultats ont été présentés lors d’une conférence de presse.

Sur les 461 stations de prélèvements, 425 ont fait l’objet d’un nombre suffisant de prélèvements pour le classement, fait savoir le document, relevant que 370 stations ont été déclarées de qualité microbiologique conforme aux exigences de la norme NM.03.7.199.

Selon le rapport, 12,94% des stations sont non conformes, soit 55 stations réparties sur 29 plages, dont la majorité sont situées au niveau des régions : Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra.

Les principales causes de dégradation sont généralement dues à l’influence des rejets d’eaux usées et les apports des Oueds et des cours d’eau, conjugués à l’insuffisance des infrastructures d’hygiène au niveau des plages, a précisé la même source.

29 plages dont la qualité des eaux de baignade est faible

55 de stations de surveillance ont été déclarées non conformes pour la baignade, ce qui correspond à 29 plages réparties en cinq régions côtières:

Tanger-Tétouan-Al Hoceima:

– plages Sabadilla et Torres à Al Hoceima;
– plage Ksar El Majaz (ex Ksar Sghir) à Fahs Anjra;
– plages Tanger Municipale, Jbila II, Jbila III, Sidi Kacem, Assilah port, et Assilah Principale à Tanger-Assilah;
– la petite plage et Miami à Larache.

Rabat-Salé-Kénitra:

– plage de Salé;
– plage de Rabat;
– plages de Témara, Sid El Abed, Val d’Or, et Ain Atiq à Skhirat-Témara.

Casablanca-Settat:

– plage Essanawbar (David) à Benslimane;
– plages Grand Zenata, Petit Zenata, Nahla Sidi Bernoussi, Nahla Ain Sebaa, Chahdia et Saâda à Casablanca;
– oued Merzeg à Nouaceur.

Souss-Massa:

– plage Aghroud I, Anza, et plage d’Agadir, à Agadir Ida-Outanan.

Dakhla-Oued Eddahab:

– plage Likheira à Oued Eddahab.

Les principales causes de dégradation sont généralement dues à l’influence des rejets d’eaux usées et les apports des oueds et des cours d’eau, conjugués à l’insuffisance des infrastructures d’hygiène au niveau des plages, d’après le rapport.

Mohammed El Bouch, directeur du Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNESP) a souligné que «le taux de conformité des eaux de baignade a maintenu une stabilité par rapport à l’année passée. Toutefois, le nombre de stations classées d’excellente qualité a connu une hausse cette année, en comparaison avec les années précédentes. Cela peut s’expliquer par les restrictions mises en place par le gouvernement pour endiguer la propagation de la Covid-19, notamment la fermeture de certaines plages».

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