L’Association marocaine d’aide aux migrants en situation vulnérable (AMSV) a signalé la disparition d’une embarcation ayant quitté, le 24 septembre, les côtes de Dakhla au Maroc, avec quarante-quatre personnes à bord à destination des îles Canaries.
Selon un communiqué de l’organisation, «la barque transportait vingt-sept ressortissants marocains, parmi lesquels trois femmes et deux enfants âgés de onze et quatorze ans, ainsi que dix-sept migrants originaires d’Afrique subsaharienne». L’association précise que l’embarcation avait quitté la côte durant la nuit, avant que tout contact ne soit perdu. Après plusieurs jours sans nouvelles, «les familles des passagers, pour la plupart établies à Casablanca et à Midelt, ont tenté d’obtenir des informations sur leurs proches».
Appel urgent aux autorités marocaines et espagnoles
Face à l’absence de nouvelles, l’organisation humanitaire a adressé «un appel pressant au gouvernement marocain, aux garde-côtes du Maroc et d’Espagne, ainsi qu’aux organismes internationaux et de défense des droits humains, afin qu’ils interviennent sans délai pour aider les familles à connaître le sort des disparus». Dans le même texte, elle souligne que «ces personnes avaient pris la mer dans l’espoir d’un avenir meilleur et d’une vie digne, ou pour rejoindre leurs conjoints après plusieurs refus de visa dans le cadre de la réunification familiale».
L’association réclame «la poursuite judiciaire des responsables, une indemnisation pour les familles et la clarification du sort des disparus». Elle met également en garde contre «les réseaux de traite humaine et les fausses informations qui prolifèrent autour des trajets migratoires irréguliers».
Autre embarcation secourue au large de Tan-Tan
Dans son communiqué, l’AMSV mentionne un second cas : «une embarcation transportant cinquante et une personnes, dont trois femmes, a été secourue par les autorités marocaines au large de Tan-Tan, dans le sud du pays». D’après les renseignements obtenus auprès des proches, «le bateau avait pris la mer le 13 octobre depuis les côtes atlantiques et dérivé pendant huit jours avant d’être repéré».
Toujours selon ces témoignages, «l’un des passagers, vraisemblablement originaire d’Afrique subsaharienne, a perdu la vie durant la traversée». L’association déplore ce drame et rappelle que les traversées vers l’archipel espagnol demeurent parmi les plus périlleuses, en raison de la distance, des conditions maritimes et de la précarité des embarcations utilisées.