Une plainte au tribunal accuse Ramid d’interférer dans l’affaire Aït El Jid

L’association de défense des Droits de l’Homme et la Fondation Aït Eljid pour la vie et la lutte contre la violence, ainsi que le Front national pour la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme ont déposé à la Cour de cassation une plainte accusant Mustapha Ramid, ministre délégué chargé des droits de l’Homme, d’interférer sur le cours de l’Affaire Aït El Jid.

Dans la plainte, dont barlamane.com détient une copie, une publication de Mustapha Ramid sur sa page officielle Facebook est remise en question. Ramid y affiche clairement son soutien à Hamieddine. Or, selon l’article 107 de la Constitution, portant sur la séparation des pouvoirs et stipulant que le Roi est le seul garant du pouvoir législatif, et l’article 109 de la Constitution qui incrimine toute ingérence dans les affaires judiciaires visant à faire pression sur l’appareil judiciaire ou à l’influencer, la publication de Ramid a été jugée criminelle, dans tous les sens.

Plus encore, la publication a été également interprétée comme une sous-estimation du système judiciaire marocain, lui donnant l’image d’un système que l’on peut intimider et que l’on peut influencer. Ramid se livre ainsi dans sa publication sur Facebook à des menaces implicites à l’égard du système judiciaire marocain.

Les associations de défense des droits des humains ont donc présenté une demande auprès de la Cour Pénale sollicitant une enquête sur les faits d’accusations attribués à Ramid à l’encontre du système judiciaire marocain ainsi qu’à l’ensemble des associations conformément aux articles 263,265 et 266 du code pénal marocain. Les associations demandent également qu’il soit jugé conformément aux articles 264 et 265 du code pénal, tout en garantissant aux plaignants le droit d’exposer leur point de vue tout en les informant de tous les développements de l’affaire.

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