Washington appuie le plan marocain d’autonomie et entrevoit dans le Sahara l’amorce d’une réconciliation maghrébine, écrit la Foundation for Defense of Democracies

Rédigée par les États-Unis, la résolution adoptée par le Conseil de sécurité enjoint les parties à «engager des négociations sur la base du plan d’autonomie marocain présenté pour la première fois en 2007». Depuis le retrait de l’Espagne en 1975, le statut du Sahara demeure source de discorde régionale. Dans une chronique pour la Foundation for Defense of Democracies, Edmund Fitton-Brown, ancien ambassadeur du Royaume-Uni au Yémen, affirme que «le vote de la semaine dernière consacre, de facto, l’acceptation internationale des revendications de souveraineté que le Maroc défend depuis un demi-siècle».

Le plan d’autonomie offre «une gestion exécutive, législative et judiciaire propre au Sahara occidental, tout en maintenant sous l’autorité de Rabat les affaires étrangères, la défense et les questions religieuses». Si cette architecture politique venait à s’imposer, écrit l’auteur, «elle pourrait ouvrir la voie à une entente globale entre le Maroc et l’Algérie, à laquelle œuvrent actuellement les États-Unis sous la conduite de Steve Witkoff, envoyé spécial du président Trump». Même idée défendue par le Middle East Institute, dans un article traité en première instance par Barlamane.com. M. Fitton-Brown estime que «l’adoption du plan aurait également pour effet d’écarter le Front Polisario, mouvement séparatiste qui mène depuis les années 1970 une lutte armée vouée à l’échec contre le royaume chérifien».

Le Polisario, prolongement de l’influence algérienne et iranienne

Le texte rappelle que «le Front Polisario, soutenu financièrement, militairement et logistique­ment par Alger et Téhéran, agit depuis les camps de Tindouf, dans le sud algérien et saharien». Il est accusé d’avoir commis «de multiples exactions, parmi lesquelles l’enrôlement d’enfants soldats et des attaques terroristes contre des civils marocains». L’auteur précise que «ses drones proviennent d’Iran et que le Hezbollah aurait formé plusieurs de ses membres aux tactiques de guerre urbaine». En conséquence, souligne-t-il, «le Polisario ne saurait prétendre à aucun rôle dans l’avenir d’un Sahara occidental doté d’une autonomie reconnue au sein du Maroc». M. Fitton-Brown conclut sans détour : «Ce mouvement doit être perçu pour ce qu’il est — l’un des instruments les plus délétères de l’ingérence iranienne dans le monde arabe».

Un Maroc en essor promis à une reconnaissance pleine et entière

L’ancien diplomate décrit le Maroc comme «un pays en ascension constante, promis à rejoindre d’ici 2035 le cercle des économies émergentes accomplies». Le pays s’apprête à accueillir «la Coupe d’Afrique des nations en décembre, puis la Coupe du monde 2030 aux côtés de l’Espagne et du Portugal, après avoir été la première sélection africaine à atteindre les demi-finales».

Son économie, écrit-il, «poursuit une croissance soutenue et s’apprête à recueillir les fruits d’une pacification durable du dossier saharien». La reconnaissance pleine de sa souveraineté constituerait, selon lui, «un acte de justice géopolitique autant qu’un levier de prospérité régionale». Pour M. Fitton-Brown, «la stabilité du Sahara, une fois pérennisée, marquera le commencement d’une ère nouvelle pour le Maghreb, et conférera à la relation entre Rabat et Londres un éclat renouvelé».

L’auteur proclame en définitive : «La paix, lorsqu’elle se fonde sur la légitimité et la constance, n’est jamais un simple répit : elle inaugure un ordre plus juste et plus durable».

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