YouTube renforce ses règles pour protéger les enfants, l’activité des vidéastes marocains désormais scrutée à la loupe

Récoltant les bénéfices d’une économie de l’image en pleine mutation, les poids lourds du YouTube au Maroc sont invités à apporte un soin particulier à aiguiser la qualité de leurs contenus, surtout ceux destinés aux enfants, sous peine d’une lourde amende.

YouTube, le géant d’hébergement de vidéos, propriété de Google, a déclaré s’efforcer d’attirer les annonceurs vers des contenus plus « exigeants », répandant à des garanties « qui respecte la vie privée des enfants »

Dans ce sens la directrice générale de YouTube, Susan Wojcicki a déclarer que la plate-forme américaine «travaille à identifier les annonceurs qui s’intéressent à un contenu plus pointu» invitant les propriétaires de chaînes à indiquer «si leurs contenus sont destinés aux enfants» et de consulter un avocat «pour déterminer si leurs productions pourraient plaire au jeune public».

Les mesures contre les enfreignants sera à la fois sélective et lourde. Une sanction de 42.000 dollars sera réclamée pour chaque vidéo mal étiquetée, ce qui signifie que les contrecoups monétaires pour certains propriétaires de grandes chaines pourraient rapidement atteindre une ampleur incroyable. YouTube s’est également engagé à utiliser des algorithmes de signalisation pour repérer les vidéos à destinations enfants susceptibles d’avoir été mal étiquetées.

À l’heure où l’enseigne californienne centralise des vidéos d’utilisateurs qui règnent ainsi en impérateurs dans leurs domaines respectifs, les règles vont changer. Cumulant des «millions de vues», les stars marocaines de YouTube, dont le contenu bénéficie d’une viralité suscitant l’appétit des annonceurs, sont concernées par ces changements. Accusées de transformer l’hébergeur en une cité des enfants perdus soustraite aux regards parentaux et de l’inonder avec des contenus de qualité très contestables, les piliers du YouTube marocains ne songent qu’à s’assurer de confortables émoluments, amassés au détriment de qualité de leurs podcasts. Mais la monétisation de leurs créations sera désormais sous le coup de nouvelles règles plus drastiques qu’avant.

En septembre, Google a accepté de payer une amende record de 170 millions de dollars pour avoir collecté sciemment et illégalement des informations personnelles sur des enfants afin de les utiliser à des fins lucratives en les ciblant avec des annonces. Certaines critiques ont dénoncé l’accord, estimant que l’amende était dérisoire et que les modifications requises n’étaient pas suffisantes pour protéger la vie privée des enfants.

La sanction est survenue après que YouTube eut été accusé de violer la loi fédérale sur la protection de la vie privée des enfants (COPPA). Le site, présenté aux annonceurs comme une destination de choix pour les jeunes enfants, affichait du laxisme à l’égard de certaines agences de publicité qui outrepassait la loi sur la protection de la vie privée des enfants. YouTube gagne des millions de dollars en utilisant les informations recueillies auprès des enfants pour les cibler avec des publicités, ont déclaré les régulateurs américains.

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